JUSTICE
Les trois agresseurs ont été arrêtés juste après les faits
" Sauvagerie sans nom,
Bêtise humaine,
Ensemble dites NON,
A toute cette haine,
Pas de Pardon, pas d'absolution,
Que la Justice coule de nos veines."
Les policiers du VIe arrondissement parisien, où s’est déroulée l’agression, ont procédé la nuit même à l’arrestation des trois jeunes gens qui ont mortellement blessé Lionel Allouche, dimanche 22 mars, grâce au témoignage d’une jeune fille qui a assisté à la scène. Mais la famille du blessé a dû attendre longtemps avant d’être alertée par l’hôpital. « A six heures du matin, j’étais inquiète, j’ai réveillé maman, explique Emmanuelle, la sœur du défunt. Lionel sortait peu et n’était pas du genre à rester dehors jusqu’à l’aube sans prévenir. C’était un fils aimant et respectueux. Vers 8 heures, j’ai réussi à savoir qu’il était allé en boîte dans le VIe et j’ai téléphoné au commissariat. On m’a répondu : votre frère est majeur, attendez deux jours. On a appelé tous les hôpitaux, en vain. Finalement, à 11 heures, la Pitié-Salpêtrière nous a recontactés, ils avaient trouvé Lionel. Le médecin a dit venez, c’est grave. Cela a été le début du cauchemar. »
Selon le témoin du drame, « Lionel a voulu calmer le trio. Il a pris un jeune à part, ça se passait bien, puis un autre l’a frappé sur l’arrière du crâne. La bouteille s’est brisée, Lionel est tombé. Après, il y en a deux qui l’ont fini à coups de pied ». Le capitaine chargé de l’enquête a indiqué que deux des voyous avaient été remis en liberté sous contrôle judiciaire, l’autre étant incarcéré. Une autopsie a été pratiquée, même si les causes de la mort ne font aucun doute. La famille de Lionel Allouche a décidé de se constituer partie civile. « La mort est toujours atroce, souffle Emmanuelle, mais là… Je n’arrive pas à comprendre. Mon frère était la douceur même, tous ses directeurs de stage, en Espagne, en Belgique, à Paris, vous diraient combien il était gentil, discret, si poli, tellement humain. Pourquoi nous l’avoir dérobé ? Lionel avait coutume de dire qu’il y a toujours une justice, en tout et pour tout. J’espère qu’il avait raison et que justice lui sera rendue.»